SYNOPSIS
À 50 ans, le cinéaste Nicolas Burlaud est frappé d’une épilepsie foudroyante, conséquence d’un dysfonctionnement de son hippocampe, l’organe qui façonne les souvenirs. C’est l’occasion pour lui de revenir sur la mémoire collective et alternative que lui et ses acolytes fabriquent depuis 25 ans au sein d’une télévision de rue. Quand ces deux récits se croisent, il est question de choix et d’oublis.
LES PREMIERS PAS D’UN FILM (PRESQUE) NÉ À ROUEN…
Samedi 15 février 2025 s’est tenue l’avant-première du film de Nicolas Burlaud, Les fils qui se touchent, au Cinéma Omnia République de Rouen, en présence du réalisateur.
Une séance organisée par le groupe d’artistes et d’architectes Echelle Inconnue, et la société de production Les Films Déplanifiés, qui a accompagné le projet de Nicolas Burlaud lors de sa phase d’écriture – avec le soutien de la Région Normandie en partenariat avec le CNC et en association avec Normandie Images
ECHELLE INCONNUE / LES FILMS DÉPLANIFIÉS / PRIMITIVI
La société de production Les Films Déplanifiés s’inscrit dans la continuité des projets menés par le groupe Echelle Inconnue autour de la ville et du territoire.
C’est via Echelle Inconnue qu’elle a rencontré le réalisateur Nicolas Burlaud.
Camarades de longue date, les membres de Primitivi – association marseillaise dont Nicolas est l’un des fondateurs – mènent un travail qui résonne avec le nôtre : à travers le cinéma, ils questionnent le rapport entre ville et combat politique ; ils participent « à l’écriture d’un réel, à l’archivage d’une mémoire populaire, à un récit de contre-propagande face au rouleau compresseur libéral. Des propositions pour émanciper, pour dévoiler des imaginaires, pour soutenir des tentatives critiques d’expressions politiques et artistiques. »
Dans la continuité des Doctorats Sauvages En Architecture (DSEA) et En Numérique (DSEN) développés par Echelle Inconnue, PRIMITIVI décide d’ailleurs de nommer « Doctorat Sauvage » un dispositif de recherche-action pour poser les bases d’une « télé///vision populaire ». Et met ainsi en place le premier Doctorat Sauvage en Média Libre (DSML) de France.
Après la production d’un grand nombre de films courts, réalisés avec peu de moyens et diffusés – volontairement – de manière plus ou moins sauvage, Nicolas Burlaud décide de produire des films longs, toujours en dehors des schémas « classiques » de la production cinématographique, qui prennent le temps de raconter et d’argumenter. C’est ce qu’il fera par exemple en 2015 avec La fête est finie, qui revient sur l’année 2013 où Marseille fut élue Capitale européenne de la culture, et sur l’utilisation politique et urbaine qui fut faite de cet événement ; ou encore en 2020 avec La Bataille de la plaine, qui documente le combat des habitants de la place Jean Jaurès, dans le centre de Marseille, contre les services d’urbanisme de la mairie, déterminés à mener un important programme de « requalification » de ce quartier.
Courant 2021, le réalisateur nous a parlé de son projet de film documentaire Les fils qui se touchent, et de sa volonté de l’inscrire dans un processus d’écriture, de développement et de production plus confortable ; c’est donc naturellement que nous avons décidé de l’accompagner – à l’heure où les mêmes questions traversaient Echelle Inconnue, et où nous venions de créer une société de production de films.
PROCHAINES SÉANCES
À découvrir ici : https://les-fils-qui-se-touchent.lefilm.co/#infos